mercredi 31 décembre 2014

Un rossignol sans jardin - Ruth Rendell

Titre original : No man's nightingale (An inspector  Wexford novel)
Editeur original : Hutchinson, The Random House Group Limited, Londres (2013)

Pour la traduction française : Editions des Deux Terres, octobre 2014(292 pages)

Quatrième de couverture :
La petite communauté de Kingmarkham est en émoi : on a tué Sarah Hussain, sa révérende. Certes, cette femme d'origine indienne, récemment convertie, mère d'une enfant au père inconnu, n'attirait pas sur sa personne que des louanges. Mais de là à l'étrangler dans son presbytère ! Cela ne ressemble pas aux moeurs paisibles de Kingsmarkham. L'inspecteur Burden demande l'aide de son prédécesseur et ami, Reginald Wexford, pour résoudre cette délicate enquête. Fasciné par le mystère qui entoure autant la vie que la mort de Sarah, Reginald sort de sa retraite pour partir sur les traces de ce "rossignol sans jardin".


A la retraite depuis peu, l'inspecteur Wexford occupe ses journées à lire Histoire de la décadence et de la chute de l'empire romain de Gibbon et à tenter d'échapper à sa volubile femme de ménage, Maxine.
Aussi est-il ravi quand son ancien collègue, l'inspecteur Burden, vient solliciter son aide pour une enquête.
Cette deuxième enquête mettant en scène un inspecteur Wexford retraité ne se déroule certes pas à un rythme effréné - avec Ruth Rendell, c'est toujours le côté psychologique qui prime - mais elle ménage son lot de rebondissements. L'intrigue m'a plu, il n'est pas facile de percer le mystère entourant la vie de Sarah Hussein.
Souvent, dans les romans de Ruth Rendell, on trouve une intrigue ou une tranche de vie secondaire en parallèle de l'histoire principale, cette fois ce sont les démêlées du fils de la femme de ménage de l'inspecteur Wexford que nous suivrons.
Un bon moment de lecture pour lequel je remercie les Editions des Deux Terres.


Challenge Petit Bac 2014 chez Enna (catégorie Animal avec le mot "rossignol" dans le titre)
Avec cette lecture je boucle ma deuxième ligne pour ce challenge






lundi 29 décembre 2014

Nous avons testé ... le Christmas Pudding !

Depuis que j'ai lu la nouvelle du même nom d'Agatha Christie, je rêvais de  Christmas Pudding... Point de crime dans cette nouvelle, mais la disparition d'un rubis de grande valeur contraint Hercule Poirot à aller passer Noël dans la campagne anglaise. C'est l'occasion pour Agatha Christie de nous plonger dans l'ambiance d'un Noël traditionnel anglais et j'ai trouvé l'atmosphère très réussie.

Cette année, donc, lors d'un séjour en Angleterre à la Toussaint, nous avons rapporté un pudding de chez Waitrose. Il en existe plusieurs variétés, nous avons choisi "cerise et amande" :




Nous l'avons cuit 1h30 à la vapeur comme indiqué, mais nous ne l'avons pas fait flamber comme le veut la tradition. En revanche, nous l'avons saupoudré de la jolie poudre dorée qui l'accompagnait.



J'avais déjà goûté une fois à un pudding anglais lors d'un dîner organisé par l'équipe de jumelage de notre commune et j'ai trouvé le goût de ce pudding assez proche.
Nappé de crème anglaise, c'est un délice mais c'est assez copieux.


Pour celles et ceux qui ont lu la nouvelle, je n'ai pas trouvé de rubis à l'intérieur (les traditions se perdent ! ;-) )


Il était deux fois Noël



dimanche 28 décembre 2014

Maggy Garrisson, tome 1 : "Fais un sourire, Maggy" - Lewis Trondheim/Stéphane Oiry





Maggy Garrisson, tome 1 : "Fais un sourire, Maggy" - Lewis Trondheim/Stéphane Oiry

Editions Dupuis, mars 2014, 46 pages



J'ai appris la future parution  de  cette BD via Canal BD magazine. Les mots "polar" et "Londres" ont  tout de suite fait "tilt", et le look de Maggy me plaisait : quelques jours après la parution de ce premier tome, je suis allée l'acheter chez BD Flash.

Il s'agit donc du 1er tome d'une série policière qui met en scène Maggy Garrisson :

Maggy est  londonienne, et   au chômage depuis deux ans.   Trois jours avant Noël, grâce à Suzanna - sa voisine de palier - elle trouve  un poste de secrétaire chez le détective privé Tony Wight (qui n'est autre que le neveu de Suzanna).
Le premier jour, dès son arrivée sur son lieu de travail, elle trouve son nouveau patron affalé sur son bureau parmi des "cadavres" (je parle de bouteilles vides ;-) ). Anthony Wight ne semble pas être un acharné du travail et l'agence est à la dérive. Maggy se trouve amenée à mettre la main à la pâte - avec un sens assez personnel de la déontologie - pour régler quelques affaires en cours.
Quelques jours plus tard, son patron se fait rouer de coups au bureau et Maggy doit mener l'enquête...

J'ai d'emblée adoré le personnage de Maggy : avec son sens inné de la répartie et de  la débrouillardise, je la trouve amusante et originale.  L'histoire se déroule sur un certain fond de solitude et de  désenchantement, mais notre héroïne est attachante et il y a aussi beaucoup d'humour dans ces pages.
Comme dans certains univers de polars et de détectives privés, on trouve en toile de fond pluie, alcool, cigarettes et un langage un peu familier (j'avais l'impression d'entendre parler Nestor Burma ;-) )
Côté dessin, à la première lecture, j'ai trouvé en général les teintes un peu sombres pour mon goût, mais je m'y suis habituée et cela cadre assez bien avec l'ambiance de l'histoire.

Par contre je suis restée sur ma faim au niveau de l'intrigue. Il y a une enquête principale et quelques affaires secondaires mais ces dernières tiennent plus de l'humour et de la débrouille que de l'enquête proprement dite.

Je lirai avec plaisir le second tome quand il paraîtra en mars 2015 car j'adore Londres, le personnage de Maggy et l'univers policier, mais j'espère que le scénario sera plus consistant.

Lewis Trondheim est un dessinateur et scénariste français de bande dessiné qui a  de nombreuses œuvres à son actif. (voir ICI )
Stéphane Oiry est un dessinateur français de bande dessinée.
Cette série londonienne est donc 100% française.







Challenge Petit Bac 2014 chez Enna (catégorie "verbe" avec le mot "fais" dans le titre)


mardi 23 décembre 2014

Joyeux Noël et bonne fin d'année

Je vous souhaite à tous de très belles fêtes de fin d'année!


Je vais essayer de publier les quelques billets qui manquent pour terminer mes challenges
Mais ce blog va tourner au ralenti d'ici la fin de l'année.


A bientôt !

lundi 22 décembre 2014

Les contes de Noël de Pierre Lapin - Beatrix Potter

Titre original : Peter Rabbit's Christmas Collection (publié pour la première fois par Frederick Warne, Londres, en 2014)

L'édition présentée ici est publiée par Gallimard Jeunesse (octobre 2014) - 125 pages



C'est suite au challenge Il était deux fois Noël que j'ai découvert ce magnifique recueil.
Je le destine à ma petite nièce, mais avant de le glisser dans son emballage cadeau, j'ai voulu en partager quelques pages avec vous.




Ce livre contient :

- Un carte de l'univers de Beatrix Potter
- Quelques mots à propos de l'auteur
et les contes suivants :
- Pierre Lapin
- Le sucre cassonade
- Le tailleur de Gloucester
- Jeannot Lapin
- Sam Balance
- La famille Flopsaut
- Deux vilaines souris
- Le Noël des lapins.

Chaque histoire est précédé d'un texte d'introduction indiquant dans quelles circonstances l'histoires a été créée.

Mon histoire préférée est Le tailleur de Gloucester  (elle se déroule à Noël) et j'ai appris que Beatrix Potter considérait que c'était l'une de ses meilleures oeuvres. Elle l'a imaginée à partir d'une histoire vraie : Ayant laissé dans son échoppe un gilet non terminé, destiné au maire de Gloucester, un samedi matin, un tailleur est surpris de le trouver le lundi complètement achevé, à l'exception d'une boutonnière, pour laquelle il n'y avait "plus de fil". Le travail avait été exécuté par ses eux assistants. (p 40)

Un joli signet rouge permet de marquer les pages.



Entre chaque histoire, on trouve des petits bonus comme une lettre de Pierre Lapin, des cartes de Noël ou des cartes de vœux dessinées par Beatrix Potter, des petites cartes signées par ses  personnages, l'adaptation illustrée d'un chant de Noël qui figurait dans la première édition du Tailleur de Gloucester... autant de douceur qui nous en apprennent davantage sur cet univers merveilleux. 

A l'exception de l'histoire "Le sucre cassonade" qui est illustrée en noir et blanc, tous les contes sont illustrés par des vignettes représentant des aquarelles de Béatrix Potter. 



On trouve quelques illustrations en pleine page.




Ce livre est un petit bijou, à offrir ou à s'offrir !



Il était deux fois Noël





vendredi 19 décembre 2014

Je suis né un jour bleu - Daniel Tammet

Born on a blue day, inside the extraordinary mind of an autistic savant (Hodder & Stroughton, 2006)
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Nils C. Ahl
Editions J'ai lu, 281 pages

Quatrième de couverture : 

"Je suis né le 31 janvier 1979. Un mercredi. Je le sais parce que dans mon esprit, le 31 janvier 1979 est bleu."

Daniel Tammet est un autiste savant aux capacités hors du commun, un génie des nombres. Il a ainsi mémorisé les 22 514 premières décimales de p, parle sept langues et a appris l'islandais en quatre jours. Pour lui, les nombres sont des formes et des couleurs.



Dans ce témoignage plein d'esprit, il explique comment il a mis toute son énergie pour sortir de ces ténèbres qui l'ont longtemps coupé du monde et comment il a réussi à se socialiser.

Un voyage en couleur qui entrouve la prison de l'autisme.

L'important n'est pas de vivre comme les autres, mais parmi les autres  
Daniel Tammet

Voilà le livre le plus étonnant que j'ai lu en 2014.
Il s'agit du témoignage de Daniel Tammet, atteint du syndrome d'Asperger. J'ai particulièrement aimé le fait que cette histoire nous soit racontée avec simplicité, comme si l'auteur était assis à côté de nous et nous racontait sa propre expérience. 

Aîné d'une fratrie de neuf enfants, Daniel Tammet nous explique comment le syndrome d'Asperger a affecté son quotidien, depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte, et  nous emmène  dans son monde intérieur.
Il a un besoin presque obsessionnel d'ordre et de routine  qui le rassurent (comme manger 45 grammes de porridge au petit déjeuner, ni plus ni  moins). L'imprévu le stresse, jusqu'à devenir une réelle douleur physique. 
Il ne perçoit pas une question non explicite - comme par exemple la formulation "4 fois 7 ?" - comme une question mais il a appris avec l'expérience à reconnaître ce mode d'expression. Le problème étant, à la base, qu'il ne savait pas que son interlocuteur attendait une réponse et donc qu'il ne répondait pas.
Son esprit perçoit les détails mais en revanche il a du mal a avoir une vue d'ensemble comme dans l'exemple ci-dessous : 



La plupart des gens voient d'abord le grand A et le grand H et seulement ensuite remarquent que le grand A est composé de petits H et inversement. Pour Daniel Tammet c'est le contraire :

Dans mon cas, comme la plupart des autistes, l'interférence est inverse et je me bats pour distinguer la figure d'ensemble parce que mon cerveau se concentre tout de suite sur les détails. (p 58)

Par ailleurs il  a  un don extraordinaire pour les nombres et les langues (voir quatrième de couverture ci-dessus), mais ce qui m'a le plus fascinée est sa synesthésie :

Mon expérience visuelle et émotionnelle des nombres correspond à ce que les scientifique appellent la synesthésie. Il s'agit d'une confusion neurologique des sens, très rare, le plus souvent la capacité de voir les lettres et/ou les nombres en couleur. Ma synesthésie est d'un type inhabituel et complexe, car les nombres m'apparaissent comme autant de formes, de couleurs, de textures et de mouvements. Le nombre 1, par exemple, est d'un blanc brillant et éclatant, comme quelqu'un qui dirige le faisceau d'une lampe torche directement dans mes yeux. Cinq est un coup de tonnerre ou le son des vagues qui se brisent sur des rochers. Trente-sept est grumeleux comme du porridge, alors que 89 me rappelle la neige qui tombe. (p11)

Ainsi l'univers des nombres correspond chez Daniel Tammet à des paysages numériques... 
De même il perçoit les mots en couleur, il pense d'ailleurs que cette faculté n'est pas étrangère à sa facilité pour apprendre les langues. 
En ce qui concerne la synesthésie, j'ai l'impression de voir un artiste qui peint avec les mots et les nombres. 
Il peut en résulter pour l'auteur une impression de bonheur, de bien être quand les mots correspondent parfaitement à leur couleur ou de malaise dans le cas contraire :
une framboise - raspberry - est à la fois un mot et un fruit rouge,  
voir [...] le prix d'un article "99 centimes" écrit en rouge ou vert (au lieu de bleu) - m'irrite et me met mal à l'aise. (dans l'esprit de Daniel le chiffre "9" est bleu, comme le mot "mercredi").

Son récit est assorti de nombreux exemples pour nous aider à comprendre comment il perçoit le monde qui l'entoure. Je regrette simplement l'impression du livre en noir et blanc car les couleurs jouent un grand rôle dans l'univers de Daniel Tammet et de ce fait je pense que les exemples visuels perdent en intensité.

Le récit de Daniel Tammet nous donne une belle leçon d'humilité autant qu'un formidable message d'espoir. Certains actes du quotidien relèvent pour lui du défi, un imprévu étant susceptible de dégénérer en panique mais il a réussi à les maîtriser, à les surmonter et il voyage (il a notamment travaillé un an comme bénévole en Lituanie, a participé au tournage d'un documentaire ainsi qu'à une émission de télévision aux Etats-Unis), il vit en couple et  il a créé un site internet d'apprentissage de langues.
En mars 2014, il a récité en public au Musée de l'histoire des sciences d'Oxford les 22 514 premières décimales de p, une opération destinée à recueillir des dons pour NSE (National Society for Epilepsy)

Je trouve que c'est un parcours exceptionnel, surtout quand on sait que Daniel Tammet  est né en 1979 et que le syndrome d'Asperger n' a été identifié qu' en 1994.
Même si des résultats de recherches existaient déjà, cela n'a rien d'évident de grandir en se sentant différent des autres sans comprendre pourquoi et j'admire également ses parents qui ont su l'accompagner et l'entourer pour contribuer à son épanouissement.

On a récemment détecté chez mon frère cadet, Steven, une forme d'autisme de haut niveau. Comme le mien. A 19 ans, beaucoup de défis l'attendent, qui ont aussi été les miens, de l'angoisse et de la solitude jusqu'aux incertitudes de l'avenir. Quand j'étais enfant, les médecins ne savaient rien du syndrome d'Asperger (il n'a été identifié qu'en 1994) et pendant plusieurs années, j'ai grandi sans comprendre pourquoi je me sentais si différent des autres, en marge du monde. En décrivant ce qu'a été mon expérience de l'autisme, j'espère aider d'autres jeunes gens, comme mon frère Steven, à vivre leur autisme de haut niveau, à se sentir moins isolé et à avoir confiance, en sachant qu'il est possible  d'avoir finalement une vie riche et heureuse. J'en suis la preuve vivante. (p 24)







Challenge Petit Bac 2014 (rubrique couleur : bleu) chez Enna



vendredi 12 décembre 2014

Un Noël de Maigret - Georges Simenon

Editions Presses de la Cité, Le Livre de Poche, 95 pages
Edité pour la 1ère fois par Presses de la Cité en 1951.

Un Noël de Maigret est à l'origine un recueil de 3 nouvelles : Un Noël de Maigret, Sept petites croix dans un carnet et "Le Petit Restaurant des Ternes ; Conte de Noël pour grandes personnes"
Seule la première nouvelle met en scène le commissaire Maigret, mais la nouvelle Sept petites croix dans un carnet a cependant été adaptée à l'écran avec Bruno Cremer dans le rôle du célèbre commissaire. Ett l'intrigue s'y déroule en plein mois d'août alors que dans la nouvelle, l'histoire se passe  à Noël.

Attention : l'édition que je présente ici ne comprend que la première nouvelle : Un Noël de Maigret.

Cette nouvelle a été écrite par Georges Simenon en mai 1950, à Carmel by the sea en Californie.

L'histoire se déroule boulevard Richard Lenoir à Paris, chez le commissaire, le jour de Noël.

Résumé : Le matin de Noël, alors qu'il est chez lui - encore en robe de chambre - en compagnie de son épouse, le commissaire Maigret reçoit la visite de deux de ses voisines d'en face. La nièce de l'une d'entre elles, Colette, 7 ans, est alitée car elle s'est cassé la jambe. Dans la nuit, elle a été réveillée par la lueur d'une lampe électrique et elle a aperçu le Père Noël accroupi dans sa chambre, en train de faire un trou dans le plancher :

"Elle a cru que c'était par là qu'il voulait passer pour entrer chez les gens d'en-dessous, les Delorme, qui ont un petit garçon de trois ans, et elle a jouté que la cheminée était sans doute trop étroite.
L'homme a du se sentir observé. Il parait qu'il s'est levé et qu'il est venu vers le lit sur lequel il a posé une grande poupée, en mettant un doigt sur ses lèvres.
- Elle l'a vu sortir ?
- Oui.
- Par le plancher ?
- Non. Par la porte." (page 19)

D'une manière générale, je reproche deux choses aux nouvelles de Noël écrites par des auteurs de romans policiers : souvent, l'ambiance de Noël est assez peu présente (de ce point de vue, Christmas Pudding d'Agatha Christie fait exception à la règle, elle décrit magnifiquement un Noël traditionnel anglais). 
Le second point est que les intrigues sont souvent moins fouillées que les romans que les auteurs ont l'habitude d'écrire. Cela s'explique sans doute parce que les récits de Noël sont des nouvelles et non des romans.

Un Noël de Maigret ne fait pas exception à la règle.

En fait, Noël est bien présent, mais d'une manière où je ne l'attendais pas. Quand je parle d'ambiance de Noël, je veux parler de décorations, de guirlandes électriques qui scintillent, de sapin et de couronnes, de chants, de retrouvailles familiales, bref d'un peu de magie.

Or Simenon, qui est souvent décrit comme l'écrivain du désenchantement, a choisi ici de parler de solitude, solitude d'autant plus vive,  pour les personnes qui y sont confrontées, en ces périodes de fêtes.
C'est l'impression que j'ai ressentie en lisant ces pages : la petite Colette est orpheline de mère, elle a été recueillie par son oncle - souvent absent car il est représentant, il est d'ailleurs à Bergerac en ce jour de Noël - et une tante avare et qui ne l'aime guère. Son père est alcoolique et aux abonnés absents.
Quant la tante voit que Colette a reçu une belle poupée pour Noël, plutôt que de lui donner aussi celle qu'elle avait achetée - une poupée a bas prix - elle prévoit d'aller la reporter au grand magasin. Elle n'a pas de problèmes financiers, non,  elle est pingre au dernier degré !

La voisine du couple, Melle Doncoeur, vit seule, elle a probablement vécu seule toute son existence, elle s'est attachée à la petite Colette à laquelle elle rend des visites quotidiennes.

[Le commissaire] : A présent j'aimerais dire deux mots à Melle Doncoeur.
Celle-ci le suivit dans le corridor, puis le dépassa pour ouvrir la porte de son logement, qui sentait le couvent.
- Entrez, monsieur le commissaire. J'espère qu'il n'y a pas trop de désordre.
On ne voyait pas de chat, pas de petit chien, pas de napperons sur les meubles ni de bibelots sur la cheminée. (p 47)

Quant au couple Maigret, il n'a pas d'enfant. Cela peut être un choix, bien sûr, mais pour eux manifestement, ce n'est pas le cas et l'on sent la blessure alors qu'ils savent que les enfants du voisinage sont en train de déballer leurs cadeaux.
Pas d'enfants, pas de famille non plus, à part la sœur de Madame Maigret qui vit loin et avec qui ils ne sont pas très liés.

Chut ! Ne pas penser à cela. Ne rien dire qui puisse y faire penser. Ne pas trop regarder dans la rue, tout à l'heure, quand des gamins commenceraient à montrer leurs jouets sur les trottoirs.
Il y avait des enfants dans la plupart des maisons, sinon dans toutes. (p 10)

Par contre on sent chez eux ce dont les autres personnages du roman sont démunis en ce matin de Noël : la tendresse qui les unit.

J'étais dans l'attente d' une autre approche de Noël, mais cette nouvelle confirme ce qui me fait aimer les romans de Simenon : il est très doué pour décrire une ambiance, planter un décor en quelques lignes.
Et, d'un certain côté, j'approuve son choix car il est réaliste. Noël, c'est aussi cela.
Nous voici donc invités chez le commissaire, en ce matin de Noël, dans son appartement, dont il ne sortira brièvement que pour aller discuter avec Colette. On l'imagine très bien assis dans son fauteuil,  Mme Maigret  s'affairant dans l'appartement - surtout en cuisine - discrète comme toujours. Le commissaire résoudra l'affaire depuis chez lui, aidé quand même par l'inspecteur Lucas, de permanence au Quai des Orfèvres.

Quant à l'intrigue, certaines choses se laissent vite deviner - l'identité d'une des  personnes compromises dans l'histoire ne vous échappera pas - mais si le "qui" est assez évident, le "pourquoi" l'est beaucoup moins,  et c'est ce "pourquoi" que nous découvriront en même temps que Maigret.

L'esprit de Noël est présent à la fin de la nouvelle, je ne vous dis pas comment évidemment.

Un très bon moment de lecture, j'ai bien aimé ce Noël chez M et Mme Maigret :-)


Il était deux fois Noël



Challenge Petit Bac 2014, ligne Polars catégorie Prénom (Noël) chez Enna




jeudi 11 décembre 2014

Tag de Noël : Il était deux fois Noël




1 - Tes couleurs de Noël cette année ?

Chez nous, Noël est multicolore. Nous décorons (en famille si possible)  avec des guirlandes, lumineuses ou non, des boules,  diverses petites décorations et des bougies, lanternes, photophores etc... (j'ai une véritable passion pour les lanternes, lol )
J'aime ré-utiliser mes décorations parce que certaines m'ont été offertes (les photophores que ma sœur a peint à la main, la cloche de Noël qu'elle m'a rapportée de Norvège, les chaussettes de Noël rapportées d'Allemagne par la maman de mon mari), d'autres sont des souvenirs de voyages (Norvège, Autriche, Alsace). J'ai également toujours les couronnes et les photophores que mes enfants ont réalisé quand ils étaient à l'école primaire et je crois que cela leur fait plaisir de voir que je les ai conservés et que je prends plaisir à les ressortir régulièrement.
Tout cela contribue à créer une décoration "famille".
J'essaie de décorer toutes les pièces, ou presque, même s'il ne s'agit que de mettre une bricole.

Mais j'achète régulièrement de nouvelles petites (ou grosses) décorations car je craque souvent devant les étalages de Noël. Mon stock augmente mais il y en a quand même qui s'usent ou qui se trouvent cassées. J'aime bien bricoler des décorations avec les enfants aussi, et/ou mon mari, même si le produit fini a un look "artisanal" (par rapport à ce qu'on trouve tout prêt dans le commerce) cela représente un bon moment passé ensemble.

Pour répondre un peu plus précisément à la question, j'ai quand même une grosse majorité de rouge, or et vert.

Je voulais mettre des photos, mais je n'ai pas le temps aujourd'hui, ce sera pour le billet sur la déco. ;-)


2 - Pour tes cadeaux, tu fais tout à l'avance ou tu attends le dernier moment ?


Je fais à l'avance ce que je peux. Par exemple si pendant les vacances d'été je trouve quelque chose que je pense susceptible de plaire, je prends. Cela permet de renouveler les idées, de ne pas tout devoir faire au dernier moment et d'étaler un peu les frais. (Puis j'ai aussi 2 anniversaires à fêter à cette date, ma petite nièce le 24 et ma maman le 25)
Mais il me reste toujours des cadeaux de dernière minute à trouver, parce que je n'ai pas eu le temps, ou pas eu l'idée.

3 - Tu fêtes cette année Noël à la maison ou Noël ailleurs ?

Cette année, nous allons chez ma belle-sœur et mon beau-frère, dans le Berry. Le 24 au soir, les enfants vont chez ma nièce qui reçoit tous ses cousins  (et petits cousins), la génération des oncles et tantes va chez ma belle-sœur. Elles habitent à une dizaine de km l'une de l'autre et nous nous retrouvons tous le 25 à midi.

4 - Tu ouvres les cadeaux le 24 ou le 25 ?

Au vu de ce que j'ai lu sur vos blogs, je pense qu'on doit être une des rares familles à les ouvrir le 25. Mes parents et mes beaux-parents faisaient comme cela, et avec mon mari nous avons continué de même. Dans nos familles, le Père Noël passait dans la nuit du 24 au 25 et cette nuit là on ne le voyait jamais !
Puis, mon père était pâtissier, donc le 24 c'était plutôt boulot-boulot jusqu'à minuit. Le 25 le magasin fermait à 13 heures et ensuite on fêtait Noël. Quand j'étais toute petite, j'ouvrais mes paquets dès le matin mais ensuite on attendait que le magasin soit fermé, on trouvait plus sympa de faire cela au calme.

5 - Tu préfères la veille de Noël ou le jour de Noël ?

J'aime les deux, les deux sont presque indissociables en fait, la veille c'est l'attente, souvent le jour ou la majorité de la famille se rassemble, le réveillon. Le jour de Noël, c'est l'échange des cadeaux et encore la fête !

6 - Le gros bonhomme rouge, tu y as cru jusqu'à quel âge ? Et comment as-tu appris l'horrible nouvelle ?

Jusqu'à 7 ans environ. Mes parents avaient bien gardé le secret mais j'ai commencé à entendre des rumeurs à l'école... :-) Alors j'ai demandé à ma mère.
Je me rappelle très bien du moment : j'étais assise avec elle à la table de la cuisine, en train de prendre mon goûter. Je ne me souviens pas d'avoir pris la nouvelle au tragique.
Et plus tard, j'ai aussi appris que Caroline Quine (l'auteure de la série Alice) n'existait pas vraiment non plus, plusieurs auteurs se sont en fait partagés ce pseudonyme.
Mon enfance est bâtie sur des mirages (rire !)

7 - Quel est le pire cadeau que tu aies reçu ?

Je ne me souviens pas avoir jamais reçu quelque chose d'atroce.


8 - Quel est ton film de Noël préféré ?

Je n'ai pas de film de Noël préféré, j'aime bien les histoires de Noël en général ou regarder, pendant cette période, de vieux films, des comédies musicales ou des contes. 
Comme je le disais sur mon autre blog, j'adore Le messager de l'espoir (Yes, Virginia, there is a Santa Claus en V.O.)

Mais les films qui me rappellent le plus de souvenirs car ce sont ceux que mes enfants ont le plus regardé, c'est Maman j'ai raté l'avion 1 & 2.




On a beaucoup regardé la série "L'Age de Glace" également.




9 - Emballer les cadeaux pour toi c'est vite fait ou tu y mets beaucoup de soin ?

J'aime bien faire des paquets soignés (finitions propres) , avec de jolis papiers (j'aime bien le rouge et or, le blanc et or, le bleu nuit et or, les papiers métallisés mais je les trouve plus difficiles à travailler que les autres, ils glissent beaucoup) mais je ne fais pas des choses très sophistiquées non plus. 
Mon mari m'aide, il fait environ la moitié des paquets, c'est sympa :-)
Cette année je vais essayer de m'inspirer de cartes de vœux DIY que j'ai trouvées en ligne : trouver des papiers unis et reporter le motif de la carte sur le paquet (si j'ai le temps !)




D'autres idées ICI

10 - Une tenue de fête ou bien pas spécialement ?

Pas spécialement, on fait comme pour les autres réunions en famille ou entre amis.




Il était deux fois Noël





lundi 1 décembre 2014

Mon Top 5 de Noël

Aujourd'hui 1er décembre, nous nous installons au chalet, et pour cette première journée, nous devons présenter le Top 5 de ce que nous préférons en cette saison.
Noël, pour moi, c'est un peu tout le mois de décembre...

Ce que je préfère à Noël c'est :









1 - L'esprit de partage













2 - Des moments cocooning en famille. Même si c'est une période où nous sommes amenés à sortir, pour aller acheter les cadeaux, pour rendre visite à notre famille, j'aime bien que nous nous gardions des moments tranquilles à la maison, où nous décorons ensemble le sapin, où nous nous blottissons les uns les autres ans le canapé pour regarder des films de Noël à la télé en buvant du chocolat chaud.












3 - Les illuminations et les décorations












4 - Noël est lié pour moi à certaines odeurs et saveurs particulières : cannelle, biscuits qui cuisent dans le four, thé de Noël










5 - Pour quelques semaines, croire à nouveau au Père Noël et aux Contes de Fées







Il était deux fois Noël

ou sur la Page Facebook du challenge


dimanche 30 novembre 2014

La peau de chagrin - Honoré de Balzac


Edité par  Le Livre de Poche collection Classiques,1995, 383 pages
Introduction et notes de Jacques Martineau


Quatrième de couverture :
Un jeune aristocrate désargenté et désespéré, Raphaël de Valentin, reçoit d'un vieil antiquaire une peau d'onagre miraculeuse et maléfique : elle satisfait tous ses désirs, mais sa superficie, liée par un charme mystérieux à la durée de vie  de son possesseur, rétrécit à chaque souhait exaucé. Raphaël, qui rêvait de conquérir le monde, découvre ainsi, au prix de sa propre existence que "Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit".[...]
Dans le décor réaliste des années 1830, La Peau de chagrin plonge le lecteur dans un univers fantastique qui illustre l'une des théories philosophiques fondamentales de l'oeuvre balzacienne : l'énergie vitale.




La peau de chagrin d'Honoré de Balzac a été publié pour la première fois sous forme de roman en 1831 par Gosselin et Canel, mais il avait déjà été pré-publié dans les journaux de l'époque sous différents titres : Une débauche ou Le suicide d'un poète.

Sans m'en rappeler dans les détails, j'ai de bons souvenirs des romans de Balzac que j'ai lus : Le Père Goriot, Eugénie Grandet et Le lys dans la vallée.
C'est pourquoi j'ai été surprise d'avoir du mal à entrer dans l'histoire de La peau de chagrin.
Je pense que l'une des raisons majeures est que j'attendais un roman fantastique au sens propre alors que finalement, je trouve que c'est plutôt un roman philosophique incluant des passages - ou des éléments - fantastiques. Le fantastique est loin d'être omniprésent, comme dans les œuvres de ce type de Maupassant, par exemple, qui distille alors un malaise croissant à chaque page.

Ici, même si le jeune homme est mis en garde dès qu'il entre en possession de la peau de chagrin, le premier souhait qu'il formule pour lui-même est tout à fait matérialiste, si bien que le lecteur reste dans un contexte tout à fait terre à terre.
S'ensuit une longue narration d'une soirée qui est la concrétisation du vœu, puis, alors que j'attendais avec impatience d'en voir les effets sur la fameuse peau , l'auteur nous entraîne dans un flash-back des amours et de la vie de Raphaël. La véritable vue et prise de conscience de conscience du maléfice n'intervient qu'une centaine de pages plus loin.
Et même alors, il n'y a pas tant de rebondissements que cela à mon goût, je pense que le côté inéluctable qu'on pressent m'a empêchée de rentrer au cœur de l'histoire.

Par ailleurs, le thème de l'argent est omniprésent - un peu trop à mon goût - et le personnage de Raphaël, qui reconnaît ne pouvoir s'éprendre que d'une femme riche et n'être sensible à ses qualités que dès lors qu'elles se reflètent dans l'or, si je puis dire, ne m'a pas été très sympathique, même si son destin m'a émue. J'ai vraiment eu l'impression d'une personne se trouvant sans cesse au mauvais endroit au mauvais moment, et faisant sans cesse de mauvais choix (ou quand il en fait de bons, cela lui est fatal).

Pour faire preuve d'un minimum d'objectivité, j'ai dû faire le deuil de mes attentes, et je reconnais que La peau de chagrin est un roman très riche, avec beaucoup de références qui m'ont permis de me représenter de manière réaliste le Paris de 1830, tant au niveau du  décor que des courants de pensées.

La lecture n'en a pas été des plus faciles, en raisons de tous ces détails justement qui se référaient à un contexte que je connais mal, mais les notes de Jacques Martineau, qui a aussi rédigé l'introduction, m'ont bien aidée et je salue son travail minutieux, grâce auquel j'ai appris quantité de choses,  d'un point de vue historique, philosophique et littéraire. Il fait également le lien entre La peau de chagrin et d'autres romans de La comédie humaine : personnages récurrents, situations similaires, etc... et pour moi qui ai somme toute peu lu Balzac (3 livres, ce n'est rien en regard de tout ce qu'il a écrit), ces précisions ont été fort bien venues.

Les notes sont parfois très denses, le besoin de m'y référer a fatalement ralenti ma lecture et m'a fait ressortir de l'histoire à chaque fois, c'est donc évidemment un ressenti qui m'est propre.
Par contre j'ai un reproche de taille à faire à leur auteur : dans ces notes, il nous dévoile sans fard et à plusieurs reprises la suite de l'histoire, et là, vraiment, cela gâche le plaisir !
Je ne vois pas comment utiliser ces notes autrement qu'au fur et à mesure de la lecture, de ce fait je dirais que cette édition s'adresse alors peut être davantage à un public qui a déjà lu ce roman (mais je demeure perplexe car il y a-t-il tant de candidats à la relecture que cela ?)
J'ai lu l'introduction après, et cette édition comprend également la préface de 1831, ainsi que des illustrations en rapport avec le contexte du roman, c'est donc une édition très complète.

D'autre part, la présentation en trois parties choisie par cet éditeur, sans subdivisions en chapitres, m'a semblée un peu lourde, j'ai envie de reprendre à nouveau l'adjectif "dense", j'aurais préféré justement des chapitres permettant de reprendre son souffle, comme ce devait être le cas dans la première édition. Parce que 300 pages telles que ci-dessous, dans un style qui demande une certaine concentration, je trouve que c'est un peu "bourratif".



Balzac a manifestement mis beaucoup de lui dans ce roman. Il illustre parfaitement sa théorie selon laquelle "Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit", autrement dit que la satisfaction de ses désirs consume l'énergie vitale de l'homme - tout comme le montre également ce qui arrive à l'antiquaire - mais je trouve que cette théorie est ici poussée à l'extrême et jette un regard pessimiste sur l'existence.

Un roman très riche, comme je l'ai déjà dit, et si la lecture m'en a été assez difficile - surtout la première partie  - je suis contente de l'avoir menée à terme et surtout j'apprécie énormément tout ce que j'y ai appris.

Je ne me sens pas de taille à lire toute La comédie humaine, mais je suis bien consciente qu'à travers cette oeuvre Balzac nous a laissé un formidable témoignage sur son époque et j'aimerais beaucoup lire un jour Splendeurs et misères des courtisanes.

Surtout n'hésitez pas à me laisser votre ressenti La peau de chagrin, ou sur d'autres romans de Balzac,  et à me donner des conseils de lecture.






Challenge Petit Bac 2014 catégorie matière (Peau)



Challenge XIXème siècle (2ème édition) chez Fanny



vendredi 28 novembre 2014

Il était deux fois Noël

Le mois de Novembre touche à sa fin, par chez moi les dernières parures roux et or s'accrochent vaillamment aux branches des arbres, mais la forêt prend un aspect de plus en plus dépouillé et bientôt, les arbres nus vont frissonner sous les frimas de l'hiver.






Heureusement, il est un petit coin de douceur, un chalet au milieu des sapins, emmitouflé sous la neige comme sous un manteau bien chaud où il fait bon attendre Noël.

Nos hôtesses de choc, Chicky-Poo, Petit_Speculoos et Samarian nous accueillent pour la deuxième édition  du challenge "Il était une fois Noël", qui devient donc cette année Il était 2 fois Noël.



Alors que la neige répand ses flocons moelleux, si vous tendez l'oreille, vous entendrez déjà dans le ciel l'écho des clochettes tintant  Jingle Bells et du chalet illuminé proviennent des éclats de rire...



Sautez au volant de votre voiture, engouffrez-vous dans le Boréal Express, chaussez des skis ou louez un traîneau, et rejoignez nous vite !



Laissez vos chaussures à l'entrée, mettez vos chaussons préférés et venez découvrir le programme organisé par nos trois hôtesses : 




☃ Lun. 1er décembre : début du challenge, on s'installe au chalet... : venez nous présenter votre top 5 de ce que vous préférez sur cette saison.
☃ Mar. 2 décembre : Nos blogs se mettent aux couleurs de Noël : rouge, vert, doré, argenté, à paillettes... Surprenez-nous !
☃ Mer. 3 décembre : Journée des enfants au chalet, le moment idéal pour découvrir des albums jeunesses sur le thème de Noël et/ou de l’hiver
☃ Jeu. 4 décembre : Les enfants sont partis, on peut maintenant mettre la musique à fond et chanter à tue tête. Partageons nos playlists de Noël.
☃ Sam. 6 & Dim. 7 décembre : RAT (aux thèmes de Noël et de l’hiver) Plusieurs catégories/niveaux seront disponibles, pour permettre à tous de s’y retrouver !
☃ Mar. 9 décembre : Au chalet, on aime bien se faire gâter, alors nous vous proposons de nous présenter vos lettres au Père Noël, avec votre wishlist… farfelue ou non !
☃ Mer. 10 décembre : TAG de Noël
☃ Ven. 12 décembre : Le facteur fait son passage au chalet, avec une immense sacoche pour embarquer vos de cartes de vœux…
☃ Sam. 13 décembre : ce week-end, on décore le chalet… Au choix, vous pouvez nous présenter un DIY, une création ou même un livre d’activités créatives sur Noël, pourquoi pas ?
☃ Dim. 14 décembre : Tea-time au chalet. L’occasion de nous présenter votre goûter du jour : boisson, gâteaux… le tout avec ou sans lecture du moment !
☃ Lun. 15 décembre : Il est temps de publier votre avis sur le livre que nous avons lu en lecture commune. (un vote sera bientôt fait pour déterminer le choix du livre)
☃ Mer. 17 décembre : Séance de cinéma dans le salon, auprès du feu… On sort les plaids, le thé, le chocolat et les gâteaux. Vous pouvez nous parler de vos films/téléfilms/dessins animés préférés, faire une liste de ce que vous adorez etc.
☃ Jeu. 18 décembre : Il est l’heure de se montrer nos sapins respectifs !
☃ Ven. 19 décembre : Venez nous parler ou nous montrer votre Noël idéal.
☃ Dim. 21 décembre : partage de recettes de Noël (réalisées ou non, pas d'obligation de cuisiner, même si c'est plus rigolo)
☃ Lun. 22 décembre : aujourd’hui au chalet, on s’expatrie ! Faites-nous découvrir les traditions de chez vous, en France ou ailleurs… Recettes, marchés de Noël, légendes, histoires, photos… tout pour nous faire voyager !
☃ Mer. 24 décembre : partage de la table/du menu
☃ Jeu. 25 décembre : Joyeux Noël
☃ Vendredi 26 au 31 décembre : derniers partages (cadeaux et autres posts) avant de refermer les portes du chalet.



lundi 24 novembre 2014

Les livres de mon été...

Voici donc (enfin !!!) les livres qui ont accompagné mon été :



Tout d'abord j'ai été très gâtée : un grand merci à Chicky Poo qui m'a offert un livre mystère, à Keisha qui m'a offert Les confessions de Mr Harrison d'Elisabeth Gaskell et La Dame en Blanc de Wilkie Collins et à Malyss qui m'a offert Satané Dieu ! et Où on va, papa ? de Jean-Louis Fournier. 
Un grand merci également à Maggie qui m'a offert Graveney Hall de Linda Newbery et récemment Long Spoon Lane d'Anne Perry. (Je n'ai pas encore tout lu)

Au début de l' été, j'ai été prise de nostalgie et j'ai composé une petite PAL  Normandie. J'avais préparé une petite sélection : L'Aiguille creuse de Maurice Leblanc, Une Vie de Guy de Maupassant, et prévu de découvrir enfin Michel Bussi. 
Mais j'ai manqué de temps : pour Maupassant, c'est partie remise, et en ce qui concerne Michel Bussi, j'ai déjà offert plusieurs de ses livres à ma famille, à des copines etc... mais je n'ai pas encore trouvé le temps de le lire moi-même.

Enfin j'ai emprunté deux polars de Keigo Higashino à la médiathèque et je me suis régalée. Un auteur dont je vais suivre les publications, donc...

J'ai présenté ici un petit résumé pour chaque livre et à deux exceptions près, j'ai écrit un article individuel un peu  plus complet pour chacun d'entre eux (pour y avoir accès cliquez sur les liens indiqués) . Par contre il faudra attendre quelques jours pour Les confessions du Dr Harrison et les deux romans de Keigo Higashino, mes articles ne sont pas tout à fait finis.


Le Livre mystère offert par Chicky Poo  est un coup de coeur.
Il s'agit d'un thriller qui se déroule dans les Pyrénées.


 En plein hiver, un matin, un cadavre est découvert accroché en haut d'un téléphérique, sur la structure métallique du terminus, par des hommes venus faire les travaux d'entretien d'une usine hydroélectrique. A une dizaine de km de là, isolée en pleine montagne, se trouve une forteresse, un centre psychiatrique et pénitentiaire où sont détenus de dangereux  criminels doublés de psychopathes. 
De plus, l'expérience du livre mystère était inédite pour moi et elle m'a littéralement emballée.
Pour savoir de quel livre il s'agit, cliquez ici ! 




Les invités de l'île de Vonne van der Meer

Située sur une île au large des côtes hollandaises, la Rose des Dunes accueille chaque année de nouveaux occupants. Les vacanciers se succèdent, leurs histoires défilent et transforme la maison en théâtre de vie. Un couple répare son amour, une femme en pleine convalescence retrouve goût à la vie. Les destins se construisent ou se déchirent sous la pulsion des embruns.
En véritable metteur en scène, Vonne van der Meer fait jouer au fil des pages une coméie sensible et épurée sur la nature humaine.

J'avais choisi ce livre car d'une part il se déroule aux Pays-Bas - et d'autre part j'avais un peu fantasmé sur la couverture qui pour moi évoquait vraiment les vacances, les dunes, le sable chaud et les embruns salés. Pour le côté "lézard au soleil" ce n'est pas vraiment ça, mais les histoires m'ont bien plu.
NB : ce sont des nouvelles indépendantes les unes des autres, le lien est cette petite maison dans les dunes. Pour en savoir un peu plus cliquez ici.
J'ai le 2ème volet, Le bateau du soir. (pas encore lu)


Les confessions de Mr Harrison - Elisabeth Gaskell

L'arrivée à Duncombe de Mr Harrison, jeune médecin londonien célibataire, met le gente féminine en émoi. Les jeunes filles revêtent leurs plus belles tenues, leurs mères organisent moult thés, bals et rencontres inopinées. Le village commente chaque fait et geste de ce beau parti qui tente de ne pas commettre d'impair, car le vent tourne à Duncombe, l'état de grâce ne dure jamais longtemps...

Grâce à Keisha, j'ai enfin découvert la plume d'Elizabeth Gaskell. Les mésaventures de ce jeune médecin traqué par toutes les célibataires - jeunes ou moins jeunes - de cette petite ville prêtent à sourire. Mais derrière la légèreté de ton et les quiproquos se cachent aussi des  drames quotidiens et Mrs Gaskell nous livre ici une petite études de mœurs et tout en soulignant que succéder au médecin local n'est pas si facile... Ce court roman m'a beaucoup plu.

Chronique à venir...


L'Aiguille creuse - Maurice Leblanc (énigme policière et roman d'aventures)

Arsène Lupin deviendrait-il imprudent ? Lors du cambriolage du château du comte de Gesvres, il est surpris dans sa fuite par la nièce du propriétaire, Raymonde de Sait-Véran.
Quelques jours plus tard, la police découvre le cadavre du plus grand des voleurs !

Je ne suis pas une grande fan d'Arsène Lupin mais je me suis plongée dans l'univers de Maurice Leblanc avec plaisir.
Et surtout une partie de l'histoire se déroule en Normandie, en particulier près des grandioses falaises d'Etretat. Je pense d'ailleurs que sans ce point je n'aurais pas pris autant de plaisir à la lecture.
L'enquête est menée par un lycéen, Isidore Bautrelet, qui se révèle évidemment beaucoup plus perspicace que les policiers - un petit côté Rouletabille ? - mais ce jeune homme m'a parfois un peu agacée.
De même je reproche, à plusieurs reprises, de passer un peu abruptement d'une énigme à sa résolution, j'aurais aimé un peu plus de cheminement.
Mais il y a une intrigue autour d'un fabuleux trésor de joyaux que les rois de France se transmettent...
J'ai choisi la collection Etonnants classiques de chez Flammarion pour le dossier complémentaire sur Maurice Leblanc et Arsène Lupin. 

Je n'ai pas  fait de fiche à part pour ce livre car je voudrais le présenter avec des photos sur mon blog photos.

Une femme sans peur - Lee Jackon

En 1852, à Londres, fraîchement installée dans le quartier populaire de Leather Lane, Sarah Tanner est l'heureuse propriétaire d'une minuscule échoppe dont elle a su faire en quelques mois un prospère café-restaurant.
Discrète et travailleuse, c'est à première vue une jeune femme sans histoire. Certains diraient même secrète... Et pourtant...
Lorsqu'un soir, elle est témoin du meurtre par un policier d'un dénommé Georgie, petit escroc notoire qu'elle connaît fort bien, son passé lui saute à la figure. Fermement décidée à lui rendre justice, la respectable Mrs Tanner n'a pas oublié qu'il fut autrefois son ami et décide de prendre l'enquête en main. Elle replonge alors sans hésitation dans les bas-fonds malfamés de la capitale où elle a si longtemps vécu.

Me revoilà avec une intrigue victorienne :-), j'ai particulièrement aimé le personnage de Sarah Tanner qui m'a bien davantage plu que le taciturne et froid inspecteur Decimus Webb. Sarah travaille pour gagner sa vie, elle a les pieds sur terre, je regrette que cette série ne comporte que deux tomes et que le second soit quasiment introuvable. Le meurtre dont elle est - presque - témoin va la confronter à son passé et c'est prétexte à évoluer dans le Londres victorien, inquiétant et contrasté.




Meurtres et suspense au Pays du Soleil Levant :

La maison où je suis mort autrefois :

Sayaka Kurahashi va mal. Mariée à un homme d'affaires absent, elle a déjà tenté de mettre fin à ses jours. Et puis il y a cette étonnante amnésie : elle n'a aucun souvenir avant l'âge de cinq ans. Plus étrange encore, les albums de famille ne renferment aucune photo d'elle au berceau, faisant ses premiers pas...
Quand, à la mort de son père, elle reçoit une enveloppe contenant une énigmatique clé à tête de lion et un plan sommaire conduisant à une bâtisse isolée dans les montagnes, elle se dit que la maison recèle peut-être le secret de son mal être. Elle demande à son ancien petit ami de l'accompagner.
Il découvrent une construction apparemment abandonnée. L'entrée a été condamnée. Toutes les horloges sont arrêtées à la même heure. Dans une chambre d'enfant, ils trouvent le journal intime d'un petit garçon et comprennent peu à peu que cette inquiétante demeure a été le théâtre d'événements tragiques...

Le dévouement du suspect X

Ishigami, un professeur de mathématiques, est amoureux de sa voisine, Yasuko Hanaoka, une divorcée qui élève seule sa fille. Harcelée par son ex-mari, elle finit par tuer celui-ci en cherchant à protéger sa fille. Ishigami, qui a tout entendu, voit là l'occasion de se rapprocher d'elle et lui propose son aide. Il entreprend alors de maquiller le crime en le considérant comme un problème de mathématiques à résoudre... un roman noir sur la folle logique de la passion. 

De Keigo Igashino, j'avais lu Un café maison qui m'avait plu, mais avec quelques petites réserves quand même. Pour résoudre l'affaire l'enquêteur avait dû se montrer particulièrement tatillon. Puis j'avais trouvé l'atmosphère plutôt froide, un peu aseptisée, à l'image de la maison où le crime avait eu lieu.

Poussée par la curiosité, et par les articles  d' Alex et Keisha, j'ai retenté ma chance avec deux nouvelles lectures et j'ai été enchantée.

J'ai trouvé  l'intrigue du Dévouement du suspect X vraiment très originale et certains personnages masculins -  le professeur Ishigami et le professeur Yukawa qui se livrent à un duel cérébral - hors du commun. Bien qu'ayant trouvé quelques longueurs vers le milieu du roman, je le classe parmi mes coup de cœur car l'intrigue est très habilement construite et  le dénouement est magistral.

La maison où je suis mort autrefois est moins original. Au fil des pages, il est assez facile de deviner ce qui est arrivé à Sayaka. Cependant, bien qu'il y ait dans ce roman des événements déjà vus et prévisibles, l'auteur a quand même réussi à me surprendre à plusieurs reprises quant au déroulement des événements et j'ai trouvé la chute - la vérité sur la maison - inattendue.
L'histoire se déroule assez rapidement à huit-clos - dans la maison en question - et Keigo Higashino a su distiller une atmosphère angoissante et oppressante. J'attendais la vérité tout en la redoutant.
J'ai bien aimé la relation entre Sayaka et son ex petit ami et je dois dire que la présence de celui, son calme et sa logique m'ont semblé plutôt rassurants.
Un très bon moment de lecture et je me réjouis d'avoir d'autres œuvres de l'auteur à découvrir

Articles individuels à venir...





Vous aimerez peut-être

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...